Environnement

Faune

Pour assurer une protection optimale de la faune, les équipes ont réalisé des inventaires exhaustifs des animaux présents dans la zone du projet. Aucune espèce menacée n’a été répertoriée et les quelques espèces vulnérables observées ont été répertoriées et des mesures appropriées seront mises en place pour les protéger.

Tortue des bois (Espèce vulnérable)

Des inventaires exhaustifs de la tortue des bois ont été effectués dans la zone d’étude. Selon une approche conservatrice, les experts ont considéré les habitats potentiels de la tortue des bois pour évaluer les impacts potentiels sur l’espèce.

 

Plusieurs mesures d’atténuation seront mises en place. Une attention particulière sera portée aux femelles en période de nidification et aux tortues en hibernation, afin de limiter les perturbations. Les infrastructures, comme les routes et les ponts, seront conçues avec des précautions spécifiques pour réduire les risques, notamment en évitant les zones sensibles. Lorsque nécessaire, des barrières d’exclusion empêcheront leur accès aux chantiers et aux routes.

 

Pour contrer les risques identifiés, les travaux seront interdits dans les zones sensibles pendant les périodes critiques du cycle de la tortue des bois. Si cette restriction ne peut être respectée, des mesures comme la relocalisation des tortues et la surveillance biologique seront mises en place.

Salamandre sombre du Nord (Espèce non désignée mais susceptible d’être désignée comme menacée ou vulnérable)

La construction et la modification des chemins d’accès entraîneront des traversées de cours d’eau, ce qui pourrait affecter certains habitats de la salamandre sombre du Nord. Cependant, cette espèce bénéficie de vastes zones favorables le long des cours d’eau concernés, ce qui lui assure un environnement viable malgré les travaux. Les pertes potentielles restent limitées et le risque de mortalité est faible.

 

Des mesures d’atténuation assureront une protection efficace de la salamandre sombre du Nord. Par exemple, pour préserver l’habitat de la salamandre, les infrastructures seront vérifiées et ajustées si nécessaire afin d’éviter que des sédiments ne se retrouvent dans les cours d’eau. Là où sa présence a été confirmée, un programme de relocalisation garantira que les salamandres soient déplacées en toute sécurité avant le début des travaux. De plus, après les travaux, les abris naturels seront replacés pour recréer un environnement stable et familier.

Salamandre à quatre orteils (Espèce non désignée mais susceptible d’être désignée comme menacée ou vulnérable)

Même si la construction du Projet Mauricie pourrait modifier l’habitat de la salamandre à quatre orteils, des mesures seront mises en place pour limiter les impacts sur l’espèce. Environ 457,5 hectares d’habitats pourraient être touchés, surtout à cause du déboisement nécessaire à l’aménagement des infrastructures. Cependant, plusieurs milieux favorables resteront accessibles pour la salamandre.

 

Dans les secteurs temporairement touchés, le déboisement sera effectué manuellement pour réduire les perturbations. De plus, pour assurer une protection optimale, les travaux seront suspendus d’avril à novembre dans les milieux où la présence des salamandres a été confirmée, afin d’éviter toute perturbation pendant les périodes sensibles. Des barrières imperméables seront également installées pour empêcher la contamination des sites de reproduction et garantir le maintien d’un environnement adéquat.

 

Grâce à ces précautions, les impacts du projet seront atténués autant que possible, ce qui permettra de préserver les écosystèmes essentiels à la biodiversité locale et de protéger la salamandre à quatre orteils.

Couleuvre verte lisse (Espèce non désignée mais susceptible d’être désignée comme menacée ou vulnérable)

Grâce à l’application de diverses mesures d’atténuation et considérant qu’il s’agit d’une espèce relativement résiliente, les impacts seront faibles sur cette espèce. Cependant, l’habitat de la couleuvre verte lisse pourra être affecté durant la phase de construction. Toutefois, la perte définitive ne concerne qu’une petite partie des espaces disponibles pour la couleuvre verte lisse.

 

Les travaux seront interdits dans les habitats propices pendant les périodes critiques des cycles de cette couleuvre. La capture-relocalisation de couleuvres vertes lisses permettra aussi de réduire les risques de mortalité. Une surveillance environnementale sera également mise en œuvre pour s’assurer de l’application des différentes mesures d’atténuation visant à protéger cette espèce.

Poissons

Aucune espèce vulnérable ou susceptible d’être désignée comme menacée ou vulnérable n’a été observée. De plus, l’impact du Projet Mauricie sur les poissons de la région est faible. Les espèces recensées sont résistantes et capables de s’adapter aux perturbations attendues. Pendant l’exploitation, les sources de dérangement identifiées n’auront pas d’effet important sur l’habitat des poissons ni sur la faune aquatique.

Oiseaux

Le déboisement pourrait réduire le nombre d’habitats disponibles pour les oiseaux. Pour limiter les impacts du Projet Mauricie, aucun déboisement n’aura lieu pendant les périodes de reproduction et les oiseaux pourront se déplacer dans d’autres habitats nombreux dans la région.

 

La présence d’éoliennes peut aussi provoquer un dérangement pour certaines espèces d’oiseaux et engendrer un évitement du secteur. La distance et la durée de cet évitement varient grandement d’une espèce à l’autre.

 

Des couloirs migratoires passent par la zone à l’étude, notamment pour certains oiseaux comme les bernaches du Canada. Les suivis réalisés au Québec montrent que ces oiseaux maintiennent en général leur trajectoire sans heurter les éoliennes. La présence d’éoliennes ne pose donc pas de risque majeur pour les oiseaux migrateurs

 

Collision avec les éoliennes

Les risques de collision existeraient principalement parce que certains oiseaux ne détectent pas le mouvement des pales ou sont attirés par les lumières des nacelles. Toutefois, ces collisions représentent une part infime des mortalités annuelles totales causées par les activités humaines. Au Canada, les collisions avec des éoliennes comptent pour moins de 1 mortalité sur 10 000 attribuables à l’activité humaine (Calvert et coll., 2013)

Chauves-souris

Les chauves-souris pourraient être affectées par les activités de construction et d’exploitation du projet, notamment à cause de la modification de leurs habitats et des risques liés aux éoliennes. La construction du Projet Mauricie pourrait entraîner la perte d’habitats de reproduction et de maternage à cause du déboisement et des modifications des milieux humides. Cependant, l’impact devrait rester limité, car les travaux éviteront la période de reproduction et les chauves-souris pourront se déplacer vers d’autres milieux adaptés. Au Québec, pour des parcs éoliens situés en zones agricoles ou forestières, le taux de moyen de mortalité des chauves-souris est estimé à 3,37 individus par éolienne par an. Cela s’explique en partie par les changements de pression atmosphérique provoqués par les pales en rotation. Pour éviter les impacts négatifs des éoliennes sur les chauves-souris, un bridage dynamique est prévu. Il s’agit d’une mesure qui permet d’arrêter les éoliennes en temps réel lorsqu’une chauve-souris est détectée à proximité. Cela permettra de diminuer considérablement les risques de collision pour cette espèce.

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